Les sages-femmes encouragées à multiplier pour réduire les risques de décès maternels et infantiles en contexte de crise

Chaque 5 mai, l’humanité célèbre la Journée internationale de la sage-femme. Une occasion de mettre en lumière leur travail remarquable qui, dans les régions touchées par les conflits armés comme le Nord-Kivu, doit consister à protéger le couple mère-enfant. Aussi, il s’agit de sensibiliser les membres de la communautaire sur leur rôle crucial dans la santé maternelle et infantile. 

En République démocratique du Congo, particulièrement dans la province du Nord-Kivu, les données relatives aux décès maternels montrent que la situation est loin d’être maitrisée. La Division provinciale de la Santé (DPS) rapporte en effet un nombre élevé de décès maternels et de mort-nés.

Dans le Diocèse de Butembo-Beni, depuis le 01 janvier 2025, 26 cas de décès maternels lors de la 17ᵉ semaine épidémiologique (du 17 au 25 avril 2025). La zone de santé de Beni, plus de 21 décès maternels ont été recensés en 2024. En Diocèse de Goma, 100 décès maternels avaient été enregistrés.

A l’est de la RDC, le système de santé reste fragilisé les conflits armés. Les attaques et pillages que subissent les établissements de soins de santé rendent rude le travail des sages-femmes, une fragilité qui augmente les risques de décès maternel et infantile.

Par ailleurs, l’indisponibilité du sang dans les structures sanitaires est un facteur majeur qui occasionne le décès maternel. Ainsi, l’équipe du Centre de transfusion sanguine (CTS) a profité de l’occasion pour sensibiliser les participants et collecter des dons, dans l’espoir de réduire les risques de décès maternels.

Parmi les thèmes abordés lors de cette séance figuraient « Le rôle du mentorat dans la réduction de la mortalité maternelle ». Aussi, le thème officiel de l’année, « La sage-femme, un maillon indispensable dans chaque crise »

À l’occasion du 05 mai, une sensibilisation a été organisée dans la salle de réunion de la Caritas Butembo-Beni. Elle a réuni Des sages-femmes des zones de santé de Katwa et Butembo, des élèves et étudiants en formation, des enseignants, etc. 

Le Dr gynécologue Johnson Katirisa, est point focal de la Caritas Butembo-Beni en santé sexuelle et reproductive. Dans son intervention, il a rappelé aux sages-femmes leur rôle essentiel pendant la CPN, l’accouchement et la CPON.

« La sage-femme joue un rôle déterminant pour la survie des femmes et des nouveau-nés. Elle doit tout mettre en œuvre pour que la mère accouche dans de bonnes conditions, avec un bébé en bonne santé, et que le père soit heureux », rappelle-t-il. 

Le gynécologue a également souligné que les grossesses non planifiées et les risques liés aux accouchements nécessitent des sages-femmes formées pour des risques de décès.

« Le monde a besoin de sages-femmes compétentes, capables de prodiguer des conseils en santé sexuelle et reproductive aux femmes et aux jeunes filles », ajoute le Dr Johnson.

Similar Posts

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *