Récollection de la CEVB Sacré Cœur de Jésus : les agents de la Caritas Butembo-Beni appelés à transformer la jalousie en louange
Le samedi 12 avril 2025, la CEVB Sacré Cœur de Jésus a tenu sa récollection dans la salle de réunion du BDOM, à l’Evêché. Cette communauté réunit les animateurs de la Caritas Développement Butembo-Beni et du Centre Diocésain de la Pastorale, Catéchèse et Liturgie (CDPCL).
Le Père Mumbere Pembeni Godefroid, de la congrégation des Augustins de l’Assomption, a animé cette journée. Dans son exposé, il a démontré que la jalousie est innée chez les humains. Mais, l’idéal est de reconnaître sa jalousie, puis la transformer de manière positive.
Définie comme un sentiment qui pousse à envier autrui, la jalousie se développe chez les humains dès la naissance. Le Père Mumbere a souligné que la jalousie n’est ni bonne ni mauvaise : mais elle dépend de l’attitude de chaque individu.
Elle est bonne lorsqu’elle incite une personne à se développer à partir de la réussite de l’autre et, elle est mauvaise lorsqu’elle engendre de la rancœur envers la personne enviée, le refus de reconnaitre le succès de l’autre, et laisse les comportements destructeurs de soi et d’autrui.
« Il faut être capable de rendre gloire à l’Éternel pour les succès d’autrui » dit le Père Mumbere. Ainsi, il a insisté sur l’importance de la communication pour arriver à cette fin. « Quand tu jalouses ce qui fait honneur à une personne, il faut avoir le courage de lui en parler ».
Illustrations bibliques de la transformation de la jalousie
Le prêtre s’est appuyé sur des récits bibliques pour parler de la jalousie. Malgré qu’elle soit innée chez l’homme, elle peut être convertie en un sujet de louange.
Il a cité l’exemple de la relation entre Marie et Élisabeth, dans l’Évangile de Luc. Si Élisabeth était jalouse, elle n’aurait pas pu accueillir la nouvelle de la conception du Messie par Marie. Au contraire, elle a transformé sa jalousie en louange, en voyant le bien de Marie comme son propre bien.
« C’est possible de rendre gloire à Dieu pour les bienfaits des autres », a affirmé le Père Mumbere.
Il a également mentionné la relation entre Jésus et Jean-Baptiste, pour illustrer l’évolution des rôles dans un environnement de travail. « Tu peux devenir chef aujourd’hui, mais demain ton subalterne te dirige ».
L’animateur du jour a ainsi invité tous les agents de la Caritas Butembo-Beni et de la CDPCL à imiter l’exemple de Marie, Jean-Baptiste et Élisabeth dans leur manière de gérer la jalousie, en la reconnaissant et en la transformant en un motif de louange.
Il a ensuite décrit la jalousie comme étant « créative, persévérante, permanente et meurtrière ». Pour s’en guérir, il a insisté sur la nécessité de demander « la grâce de Dieu et de l’humilité, pour la transformer à sujet de louange et bénéficier d’une vie éternelle ».
Il a exprimé sa conviction que attitude permettrait de renforcer la fraternité et l’unité au sein des services de l’Eglise. « Nous verrons que la fraternité et l’unité seront possibles à partir de notre CEVB Sacré Cœur de Jésus, à partir de notre Diocèse », a-t-il déclaré.
Les agents de la Caritas Butembo-Beni ont manifesté un vif intérêt pour ce sujet en posant des questions visant à approfondir leur compréhension.
Après la recollection, une messe d’action de grâce a été dite. Dans son homélie tirée de l’Évangile selon Jean 11, le Père Godefroid a approfondi le thème de la jalousie en présentant Jésus comme le martyr de l’unité. Il a appelé les chrétiens à dépasser la jalousie pour devenir des acteurs de l’unité dans la société. « Que le souci de l’unité nous anime et qu’il soit témoigné par nos actions », a-t-il souligné.
À la fin de la messe, le Père Pembeni Godefroid a remercié les membres de la CEVB pour l’avoir associé à ce moment de partage spirituel, pendant le temps de carême.
- Exode 15 : 26 : « Vous allez y voir l’obéissance qui guérit »
- 1 Rois 21 :1-4 : « Il y a la forme de jalousie qui tue »
- Matthieu 25 : 18 : « L’ingratitude est la source de tout péché et de la jalousie »
- Jean 11 : 1