Caritas Butembo Beni : 250 femmes déplacées de guerre bénéficient des kits d’hygiène féminine en zone de santé de Mutwanga
Caritas Butembo Beni a distribué des kits hygiènes féminines à 250 femmes à Mutwanga, chef-lieu du secteur Ruwenzori dans la zone de santé de Mutwanga, en territoire de Beni. Toutes les bénéficiaires sont des déplacées de guerre en âge de procréer, avec une attention particulière sur les plus vulnérables.
Les 250 filles et femmes en âge de procréer ont reçu chacune deux pagne, deux t-shirts, une paire des babouches, un seau à plastique, deux savons de toilettes, deux savons à poudre de 400 grammes chacun, quatre sous-vêtements, deux cotex lavables, deux dentifrices ainsi que deux brosses à dent, un peigne, une torche et un sac pour garder le kit en toute sécurité. Avant de distribuer ces kits aux femmes vulnérables, Caritas Butembo Beni a tenu une séance pour expliquer à toutes les bénéficiaires les modalités d’usage de tout le kit.
Cette assistance humanitaire des kits de dignité s’est faite pour donner un nouvel espoir et la dignité à cette catégorie des personnes déplacées qui, en fouillant les violences armées des rebelles ADF, se sont retrouvées à Mutwanga sans aucun dispositif pouvant leur permettre de maintenir leur santé saine pendant le cycle menstruel.
« Lorsque ces femmes sont des déplacées, elles n’ont pas la possibilité d’avoir des moyens nécessaires pour être en bonne santé et remplir les conditions d’hygiène. Avec ces kits, Caritas Butembo Beni veut contribuer à leur protection et se rassurer qu’elles sont en bonne santé » a déclaré François KAPUTU, le chargé des programmes à la Caritas Butembo Beni.
Le Cheffe du service Genre, Famille et Enfant en secteur Ruwenzori, Marie Sabreti a participé à ces activités de la santé reproductive, au village Nzenga. Elle explique les problèmes que les femmes déplacées de guerre traversent, notamment la guerre qui perturbe le cycle menstruel.
« Je me réjouit beaucoup de cette assistance humanitaire aux femmes en âge. Les femmes déplacées sont en difficulté, elles saignent très fréquemment à cause des stress provoqués par la guerre. Cela nous réjouit que Caritas Butembo Beni leur distribue des kits d’hygiène féminine » dit-elle.
Les femmes bénéficiaires de la zone de santé de Mutwanga se sont, à leur tour réjouie de la réponse de la Caritas Butembo Beni. Les kits reçus arrivent au moment opportun pour ces femmes.
« J’ai eu un seau, un pagne, des T-shirts, des babouches, un cotex. Caritas Butembo-Beni vient de beaucoup m’aider, car en fouillant la guerre, nous oublions tout le dispositif de notre hygiène féminine. C’était un besoin pour nous afin de pouvoir faire face au cycle menstruel » explique la bénéficiaire Batso Riziki.
La société civile reconnait également le besoin auquel cette assistance vient répondre dans la communauté. « C’était un besoin dans le village, car les femmes de cette zone utilisaient de kits d’hygiène féminine inappropriés leur exposant à plusieurs maladies. Cette assistance est une réponse aux besoins de femmes » a dit Vahamwithi Philemon, président de la société civile du village Nzenga.
Les personnes déplacées dans le secteur Ruwenzori, dans la zone de santé de Mutwanga restent avec plusieurs autres besoins. C’est notamment la faim, l’abri, la santé, l’accompagnement socio-psychologique, alerte Marie Sabreti. « Un autre besoin, c’est la prise en charge psychologique des déplacés. Certains d’entre eux ne supportent de vivre loin de leurs champs. D’autres pour faire face à la dépression se droguent, des jeunes filles se retrouvent dans des maisons de tolérance ».
L’activité de distribution des kits d’hygiène féminine intervient dans le cadre du projet « Renforcement de l’accès aux soins de santé primaires, de santé reproductive et aux services de prise en charge de violences basées sur le genre, en réponse aux besoins vitaux des communautés affectées par la crise humanitaire dans les zones de santé de Oicha et Mutwanga au Nord-Kivu et Komanda, en Ituri. » C’est un projet à deux volets : la santé de la reproduction et la protection.
Le projet est financé par le Fonds Humanitaire de la République Démocratique du Congo, par le truchement de UNFPA.
