Le personnel de la Caritas Développement Butembo-Beni formé par NRC sur la lutte contre la corruption et la fraude

Les agents de la Caritas Développement Butembo-Beni (CDBB) ont été formés par le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (Norwegian Refugee Council, NRC) sur la lutte contre la corruption et la fraude dans le domaine humanitaire. Le 31 janvier 2023, environ 50 personnes réunies dans la salle de réunion de la Caritas ont bénéficié de cette formation.

Jean de Dieu Izabayo, Manager Risques et Conformités chez NRC a facilité cette formation. Il a d’abord cité la pauvreté comme « conséquence majeure de la corruption », car les richesses destinées à un grand nombre de personnes finissent dans les poches d’un petit nombre de personnes.

Le facilitateur épingle « le pot-de-vin, le dessous-de-table, le détournement de fonds ou vol des ressources, la fraude, l’extorsion ou tromperie abusive ou criminelle, favoritisme, gaspillage, exploitations et abus sexuels » comme les formes de la corruption les plus courantes.

Jean de Dieu a aussi rappelé que les organisations humanitaires ont une tolérance zéro à l’égard de toute pratique de la corruption et de la fraude. Une tolérance zéro qui demande qu’on réagisse face aux allégations, c’est-à-dire mener des enquêtes pour dénicher les responsables impliqués pour les punir s’il s’avère que les allégations sont fondées.

Ainsi, le personnel de la CDBB a désormais l’obligation de remonter tout d’allégation de corruption à leur supérieur hiérarchique, sous le respect des règles de confidentialité. « Tout membre du personnel de la Caritas doit signaler les incidents et violations de manière honnête et responsable. »

Caritas a rassuré, à plus d’une adresse mail déjà en place, qu’un numéro vert de remontage des allégations sera bientôt mis en place.

Par ailleurs, des stratégies d’atténuation de la corruption ont été évoquées dans cet atelier. Il s’agit de (faire) :

  • La rotation du personnel de suivi et évaluation.
  • Impliquer des parties prenantes dans le suivi et évaluation (bénéficiaires, autorités locales, organisations de la société civile locales et personnel de soutien et des programmes de Caritas Butembo-Beni).
  • La diffusion large des rapports pour que les parties prenantes puissent objecter si les informations ne sont pas correctes.
  • Fournir des résumés des rapports dans les langues locales pour que l’équipe du projet et les bénéficiaires puisse commenter la véracité et les divergences éventuelles et puisse résoudre ces questions avant la finalisation du rapport.
  • Vérifier toujours attentivement les incohérences entre les rapports narratifs et financiers.
  • Vérifier que toutes les lignes budgétaires et comptes dans les budgets des projets sont bien expliqués.
  • Ayez des fonctions de support solides !
  • Communiquer la politique de tolérance zéro de la Caritas Butembo-Beni aux entrepreneurs, fournisseurs et autres tierces parties. Incorporer des clauses anti-corruption dans tous les contrats.
  • Renforcez les capacités anti-corruption du personnel et des partenaires pour qu’ils puissent exécuter rapidement les programmes.
  • Disposer d’une liste de fournisseurs pré-approuvés capables de se mettre rapidement en concurrence auprès de votre organisation en cas d’urgence, est un bon moyen d’éviter la corruption de la chaîne d’approvisionnement, en réduisant les risques lorsqu’il n’y a pas le temps de réaliser un processus d’achat complet. Veiller à ce que ces fournisseurs soient désireux et capables de répondre avec un préavis court et revoir régulièrement la liste.
  • Garantir une séparation des tâches adéquate, en particulier dans la préparation, la vérification et l’approbation des opérations. Toutes les fonctions financières courantes (par exemple, les services de paie) doivent être vérifiés par quelqu’un d’indépendant et qualifié.

Le facilitateur a encouragé la coopération inter-agence pour lutter contre la corruption et la fraude. « Il faut aussi des séances de vulgarisation du code anti-corruption de la Caritas Développement Butembo Beni. »

Cet atelier est intervenu dans le cadre du projet « Nashiriki kwa Masikilizano » titré « Contribuer au renforcement de la cohésion sociale et à la stabilisation dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu ». Un projet mis en œuvre par Caritas Développement Butembo-Beni, financé par l’Union Européenne, par le truchement du Conseil Norvégien pour les Réfugiés, (Norwegian Refugee Council).

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